Onze gestionnaires d’infrastructures gazières en Europe proposent de construire un réseau de distribution dédié à l’hydrogène afin d’éviter de créer des centaines d’unités de production. Une solution contraire au plan de développement de l’hydrogène local avancé par le gouvernement.
Avec son plan hydrogène détaillé le 8 septembre 2020, la France mise sur ce vecteur énergétique pour en faire "l’énergie d’avenir de la France". Ce plan à 7,2 milliards d'euros d'ici à 2030 (dont 2 milliards d’ici deux ans) doit permettre de développer une production d'hydrogène "vert" destiné notamment à la mobilité lourde (camions, bus, train, voire avion). Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a indiqué que 1,5 milliard d'euros serait dédié au développement de projets industriels, et notamment à la production d'électrolyseurs en France, qui permettront d’obtenir de l’hydrogène avec de l’électricité d’origine renouvelable, pour une capacité de 6,5 gigawatts. Il s’agit de bâtir un réseau d’unités de production locale, non délocalisable, susceptible de générer entre 50 000 et 150 000 emplois directs et indirects.