Le début de l’année n’a pas été favorable pour l’économie britannique, laquelle a été frappée simultanément par les restrictions dues au coronavirus et la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne.
En Avril de cette année, le Royaume-Uni a fait face à la plus grande récession économique au cours des 20 dernières années. Cela a été ouvertement rapporté par Jonathan Atou, spécialiste des statistiques économiques de l'Office national des statistiques. Comment le gouvernement restaurera-t-il l'économie gravement affaiblie? Comment la situation actuelle affectera-t-elle le tourisme et les transports?
Le 4 juillet 2020, le gouvernement britannique est passé à l'étape suivante de la levée des restrictions et a autorisé la réouverture de certains hôtels et etablissements de divertissement. Les mesures de quarantaine assouplies concernent principalement l'ouverture de pubs et de bars, d'hôtels et d'autres types d'hébergement.
À partir du 10 juillet, les Britanniques peuvent également voyager librement dans des pays à faible taux d'infection. Vendredi 3 juillet, le Premier ministre a annoncé la liste des pays avec lesquels le Royaume-Uni a créé des «ponts aériens». Ainsi, après leur retour de vacances, les résidents du Royaume-Uni ne seront pas soumis à la quarantaine obligatoire, qui avait été imposée début juin. Selon le journal britannique «The Guardian», la liste comprend 27 pays européens, 32 États hors d'Europe et 14 territoires britanniques d'outre-mer. La liste n'inclut pas les États-Unis, la Russie, l'Amérique du Sud, l'Afrique ou la plupart des pays asiatiques. Parmi les pays de l'Europe : la Suède, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie, l'Estonie, la Lettonie, la Bulgarie et la Roumanie n'apparaissent pas encore sur la liste.
Il reste moins de six mois avant la fin de la période de transition dans les relations entre le Royaume-Uni et l'UE. Outre les missions de renforcement du secteur du tourisme affaibli après la pandémie, le gouvernement se concentre sur les questions liées au contrôle aux frontières des flux de marchandises en provenance de l'Union européenne.
“À partir de la nouvelle année, des contrôles complets aux frontières sont prévus pour les marchandises importées de l'UE. Le Premier ministre Boris Johnson a confirmé que le Royaume-Uni ne prolongerait pas la période de transition établie conformément à l'accord de sécession de l'Union. Cela signifie que la date limite prendra fin le 31 décembre 2020, quel que soit le résultat des négociations.
Dans le même temps, le gouvernement britannique a estimé que seule l'introduction progressive de contrôles aux frontières pouvait sauver l'économie, même sans le fardeau des conséquences du coronavirus. Les entrepreneurs, ainsi que le secteur de la logistique, ont demandé à résoudre ce problème,” déclare Malgorzata Matwiejuk, chef de l'unité Koroszczyn chez AsstrA-Associated Traffic AG.
Les modalités de la coopération future entre les Iles britanniques et l'Union européenne sont en cours de discussion. La Grande-Bretagne a l'intention de conclure un accord de libre-échange. Les conditions convenues lors des négociations seront connues en fin d'année. Michael Gove, chef du gouvernement de Boris Johnson, a déclaré que l’État ne serait pas en mesure de faire face à l’introduction de contrôles complets aux frontières tout en combattant le coronavirus en même temps. Par conséquent, le Royaume-Uni a décidé d'introduire progressivement des procédures douanières.
“Les contrôles aux frontières seront introduits en 3 étapes:
- À partir du 1er janvier 2021, les cigarettes et l'alcool seront soumis à un contrôle. Pour les marchandises telles que les vêtements ou l'électronique, des procédures douanières de base sont envisagées.
- À partir du 1er avril 2021, l'importation de produits d’origine animale et végétale nécessitera une notification préalable des autorités douanières et la fourniture de documents vétérinaires.
- À partir du 1er juillet 2021, un système de contrôle exhaustif aux frontières sera mis en place. Les déclarations en douane devront être préparées en utilisant des taux tarifaires appropriés. Il sera également nécessaire de fournir des déclarations de sécurité dans le transport international de marchandises.
Une commodité supplémentaire lors de l'importation de marchandises est la possibilité de payer plus tard les droits de douane. La Grande-Bretagne sera en dehors de l'Union douanière et du marché unique de l'UE, et le gouvernement est en train de prendre des mesures pour que l'économie britannique ressente la transition vers une "nouvelle réalité" de manière la plus légère possible,” dit Malgorzata Matwiejuk.