Principaux points forts :
- L’inflation en France est de 2,1%.
- Au 3ème trimestre 2021, les chefs d’entreprise du transport routier de marchandises considèrent que leur activité a augmenté par rapport aux trimestres précédents. En termes d’emploi, le nombre de chauffeurs est en légère hausse et les prévisions d’embauche s’améliorent également. L’investissement dans les nouveaux poids lourds est bien en deçà de sa moyenne à long terme, mais la tendance est à la hausse depuis le début de 2021. Pour la première fois depuis septembre 2019, le baromètre FNTR, qui mesure la satisfaction des chefs d’entreprise, dépasse légèrement sa moyenne à long terme.
Perspectives économiques
L'activité manufacturière française a progressé à son rythme le plus lent en six mois en octobre, les pénuries de matériaux et les retards de transport continuaient de peser, selon une enquête mensuelle IHS Markit auprès des entreprises.
PMI manufacturières de la France
>50=amélioration par rapport au mois précédent
Source : https://www.investing.com/economic-calendar/french-manufacturing-pmi-340
L'indice IHS Markit France des directeurs d'achats manufacturiers (PMI) est tombé à 55,0 points contre 57,5 en août, son plus bas niveau depuis les 51,1 de janvier. Ce chiffre-clé signale toujours une nette amélioration des conditions d'exploitation.
Les économistes attribuent le ralentissement de la croissance de la production aux pénuries de matériaux, aux retards de livraison et aux fortes pressions sur les prix.
La pénurie mondiale de puces à semi-conducteurs a entraîné des retards importants dans la fabrication, les constructeurs automobiles réduisant leur production et les fabricants d'appareils électroniques luttant pour faire face à une augmentation de la demande de téléphones, de téléviseurs et de consoles de jeux provoquée par la pandémie.
Les facteurs négatifs du côté de l'offre ont été un aspect clé du mois de septembre. Les délais d'approvisionnement moyens se sont allongés à un second niveau le plus marqué en plus de 23 ans de collecte de données, battus uniquement par ceux observés au début de la pandémie de COVID-19 en avril 2020.
Les problèmes de fret maritime international, en particulier en Chine, associés à de faibles approvisionnements en nombreux intrants, ont contribué à la détérioration plus marquée de la performance des fournisseurs.
On dit que l'inflation en France n'est que de 2,1% alors que dans d'autres pays, notamment dans la zone euro, elle est de 3,4%, et aux Etats-Unis de 5,8%.
Prix des carburants
Le prix du diesel en octobre a augmenté de 5,89% par rapport aux prix de septembre et de 29,91% par rapport aux prix d’octobre 2020.
Évolution des prix des carburants en France
Source : https://autotraveler.ru/en/france/trend-price-fuel-france.html#.YUMLTdUzaUk
Les experts montrent à fin septembre une hausse des prix de +2,1%. Au niveau des ménages et des professionnels, nous restons dubitatifs. La baguette de pain prend 15 cents de plus, les pâtes entre 30 et 50%, et il en est de même pour de nombreux produits de première nécessité.
Chez les transporteurs, en un an, le carburant a pris 28%, le gaz 50%, AdBlue entre 70 et 100%. Et sans ces produits, les camions ne roulent pas. Ajoutez à cela les délais de livraison prolongés des véhicules neufs (et encore une fois sans toute l’électronique), des pneus, des équipements divers, des assurances. Sans parler des salaires exigés par le personnel qui voit toutes ses factures augmenter aussi.
Les explications sont multiples et souvent cumulatives : forte reprise post crise sanitaire, engorgement des transports maritimes, mauvaises récoltes.
La situation économique du transport routier de marchandises (3ème trimestre 2021)
Au 3ème trimestre 2021, les chefs d’entreprise du transport routier de marchandises considèrent que leur activité s’améliore. Cette dernière est au-dessus de sa moyenne à long terme pour la première fois en 7 trimestres consécutifs.
Pour le dernier trimestre 2021, les entrepreneurs sont plutôt positifs et le bilan d’opinions sur l’activité future s’améliore à nouveau et est supérieur à sa moyenne à long terme. L’indicateur revient à son niveau d’avant la crise sanitaire.
L’indicateur, qui mesure l’évolution du nombre de conducteurs, a augmenté pour le troisième trimestre consécutif et a légèrement dépassé sa moyenne à long terme.
Au 4ème trimestre 2021, les transporteurs considèrent que leur nombre de chauffeurs devrait encore progresser. Cependant, les tensions sur le recrutement persistent et elles pourraient pénaliser sévèrement l’activité en 2022. Selon l’Insee, 60% des transporteurs rencontrent des difficultés de recrutement (alors que la moyenne à long terme est de 36%).
Selon les chefs d’entreprise des différents secteurs clients de TRM interrogés par l’Insee, l’activité se dégrade par rapport aux mois précédents mais elle reste à son niveau d’avant la crise et au-dessus de sa moyenne à long terme à l’exception de la fabrication de matériel de transport, qui reste très loin de son niveau à long terme.
Indicateur synthétique du climat des affaires*
(Bilans d’opinions des points d'écart-type corrigés des variations saisonnières)
*L’indicateur synthétique du climat des affaires résume de manière pertinente la phase économique, influençant les bilans d’opinions globaux des enquêtes de conjoncture
Au 3ème trimestre 2021, l’indicateur FNTR, qui mesure l’investissement dans les nouveaux poids lourds, reste très loin de sa moyenne à long terme. La crise sanitaire a fortement impacté le renouvellement de la flotte. De plus, la pénurie de matières premières augmente les difficultés. Cependant, les transporteurs semblent être moins attentistes et la tendance de l’indicateur est à la hausse depuis le début de 2021. Dans les mois à venir, 40% des chefs d’entreprise interrogés prévoient d’investir dans le renouvellement de la flotte en service.
Pour la première fois depuis septembre 2019, le baromètre FNTR, qui mesure la satisfaction des chefs d’entreprise, dépasse légèrement sa moyenne à long terme. Le moral des chefs d’entreprise a en effet été à un niveau très bas pendant deux ans avec un niveau de satisfaction bien en deçà de la moyenne à long terme.
Modifications de la réglementation
Contrôler l'importation de denrées alimentaires d'origine non animale à Marseille et au Havre
A partir du 1er novembre prochain, les contrôles à l’importation, jusqu’alors effectués par la DGCCRF à Marseille et au Havre seront transférés à l’administration des douanes.
Le transfert de compétence porte sur les contrôles liés au respect des exigences sanitaires et hygiéniques des denrées alimentaires d'origine non animale, les contrôles des produits biologiques, les contrôles des normes de commercialisation des fruits et légumes et les contrôles sur les matériaux en contact avec les denrées alimentaires, le tout effectué avant le dédouanement des marchandises. La DGCCRF restera compétente pour effectuer des contrôles sur ces produits après leur mise sur le marché intérieur.
Ce transfert s'inscrit dans le processus gouvernemental, qui vise à faciliter le passage des marchandises à travers les frontières, et à améliorer la lisibilité de l'action des services de l'Etat, notamment pour les opérateurs portuaires.
Dans le cadre du Brexit, les contrôles à l’importation, effectués à Dunkerque par la DGCCRF avaient déjà été transférés à la douane à titre expérimental le 1er janvier 2020. Le succès de l’expérimentation a conduit à une décision d’extension du transfert des contrôles à Marseille et au Havre, puis sur l’ensemble du territoire dans le courant de l’année 2022.
Formalités EXS au Royaume-Uni pour les camions vides: détail des formalités douanières
Depuis le 1er octobre 2021, les autorités britanniques exigent le dépôt d’une déclaration sommaire de sortie pour la sécurité (EXS) à l’exportation du Royaume-Uni pour les marchandises qui ne font pas l’objet d’une déclaration d’exportation.
Cette obligation déclarative s’applique en particulier aux "véhicules vides en vertu du contrat de transport", ce qui pourrait suggérer que l’EXS est requis pour tous les camions vides.
Cependant, il est à noter que cette obligation ne s'applique pas dans les deux cas suivants, réduisant fortement les cas de camions vides devant faire l'objet d'un EXS:
- dans le cadre d’un contrat qui prévoit que le transporteur conduit un camion vide au Royaume-Uni vers l’Union européenne pour le chargement de marchandises au sein de l’Union européenne, car le camion n’est pas considéré comme "sous contrat" tant que ces marchandises n’ont pas été chargées;
- dans le cadre d’un contrat qui prévoit que les marchandises chargées en France doivent être livrées au Royaume-Uni et que le camion arrive à vide en France, dans la mesure où le contrat est résilié à partir du moment où les marchandises ont été déchargées.
Sources:
IHS Markit France Manufacturing PMI : Communiqué de presse 1er octobre 2021 - https://www.markiteconomics.com/Public/Release/PressReleases?language=en
Transport routier de marchandises : https://www.fntr.fr/sites/default/files/2021-10/Enquete-de-conjoncture-FNTR-2021-3T.pdf
FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers).
https://www.investing.com/economic-calendar/french-manufacturing-pmi-340
https://autotraveler.ru/en/france/trend-price-fuel-france.html#.YUMLTdUzaUk